MONTIERES, COLLECTIVE MACHINE
EUROPAN 14 - VILLE PRODUCTIVE
Année : 2017
Collaborateurs : Pierre Lefevre, Barbara Fregosi, Louis Bonte
La zone de Montières est le reflet d’un urbanisme industriel du XIXe siècle et du principe de zoning des années 1960 qui ont conduit les villes à déplacer les systèmes de production en marge de la vie citadine.
Avec la CIGA (CENTRE DES INITIATIVES DU GRAND AMMIENOIS), Montières, quartier productif ayant une situation forte au sein de la ville d’Amiens, enclenche sa réurbanistion en s’appuyant sur plusieurs principes : humanisation, pluralité, ouverture, conservation, interventions architecturale et activation.
Au travers de la CIGA, l’objectif est de réactiver le réseau fluvial de la Somme et de lui offrir une représentation productive au coeur de la ville d’Amiens. Ce quartier apparaît comme une opportunité pour accueillir un réseau de production locale, régionale et collective.
L’objectif est la production de biens communs et la diffusion de savoir-faire au travers de la réutilisation de matériaux et du génie végétal. L’idée est de réussir à toucher le plus grand nombre d’acteurs de manière à construire ensemble un nouveau quartier. Il devient un centre de collecte, de transformation et de diffusion d’une nouvelle production par le biais de la Somme. Cette matière est récoltée sur le réseau (routier et fluvial), acheminée jusqu’à la CIGA, triée, stockée, et distribuée pour ensuite être transformée dans des ateliers menés par des artisans/designers/concepteur. Une production agricole est présentée dans un Supermarché collaboratif, pour être vendue directement aux consommateurs de façon à réduire les intermédiaires et donc à favoriser les circuits-courts. Ces nouveaux modes de consommation, valorisés par des produits de la Somme (récolte des produits locaux, urbains, régionaux), soutiennent les petites productions.
Suivant les principes d’urbanisation, Montières s’ouvre à la nature qui vient la pénétrer en son coeur, une nouvelle structure viaire fluidifie les parcours en les ponctuant d’espaces publics minéraux et végétalisés, une visibilité est offerte aux entreprises présentes grâce à une nouvelle entrée, Cosserat retrouve sa place au sein du faubourg, les façades aveugles se retrouvent parées d’une “seconde peau” et différentes typologies marquent une zone d’activités renouvelée.
